Pollution et surconsommation, deux éléments intimement liés
Le Black Friday est né aux Etats-Unis, il s'est généralisé en France en 2013 et tend à s’implanter dans la société de consommation de nombreux pays. Pourtant, il a mauvaise presse. Vous vous demandez sans doute pourquoi de nombreuses marques refusent de participer à cet évènement et pourquoi il est dit que le Black Friday est un événement polluant. Il existe plusieurs raisons à cela et c’est ce que nous allons tenter d’expliquer dans cet article.
L’explosion de la consommation en ligne
Tout d'abord, en nous connectant sur des sites de commerce en ligne, nous émettons des particules de gaz à effet de serre. C'est ce qu'on appelle la pollution numérique : elle est liée à la fois au fonctionnement d'internet (transport et stockage des données, fabrication et maintenance de l'infrastructure du réseau) et à la fabrication de nos équipements informatiques (ordinateurs, tablettes, smartphones...).
Et si cette émission est très faible lorsque qu'une personne se connecte, le jour du Black Friday ce sont des millions et des millions de tonnes de gaz à effet de serre qui sont produites. Le fait de se connecter sur le web peut paraître anodin de nos jours, mais il n’en reste pas moins que cette action est polluante à grande échelle. Ce n’est pas moins de 56 millions de transactions qui ont eu lieu en France le jour du Black Friday en 2019 et ce chiffre ne fait qu'augmenter au fil des années. Nous vous laissons imaginer ce que ce chiffre représente à l'échelle planétaire.
La surconsommation
Le Black Friday, c'est aussi la tentation d'acheter des choses dont nous n'avons pas toujours besoin. Et oui, les grandes marques rivalisent de promotion juste avant Noël et ce n'est pas un hasard. Ce jour nous pousse à nous laisser tenter face à un produit que nous jugions trop cher ou à l'achat compulsif : nouveaux appareils électroniques pour remplacer les anciens, vêtements neufs, bijoux, jouets pour enfants … Tout cela alors que nous n’en avons pas forcément besoin.
Par exemple, selon Greenpeace, environ six français.e.s sur dix possèdent une dizaine de vêtements qui n’ont jamais été portés. Cela témoigne d’un gaspillage économique mais aussi d'une catastrophe écologique, surtout lorsqu’on sait que 10% des gaz à effet de serre dans le monde sont émis par l’industrie de la mode.
Au-delà des émissions de gaz à effet de serre, la surconsommation entraine aussi un appauvrissement des ressources de notre planète car elle raccourcit la durée de vie de nos produits en nous poussant à racheter un produit neuf, fabriqué donc à partir de nouvelles ressources.
Le transport
Qui plus est et bien que cela puisse paraître évident, il y a également la question de la livraison et du retour de colis suite à l'achat, qui concerne environ un quart des personnes de moins de 30 ans en France lors de cette période. Cela multiplie donc par deux le nombre de kilomètres effectués pour ces colis retournés à l’expéditeur alors que les véhicules de livraison représentent déjà 40% du CO2 généré par le transport routier.
Notre choix face au Black Friday
L'aspect écologique
Depuis plusieurs années déjà, de nombreuses enseignes décident de ne pas participer au Black Friday et nous en faisons partie. L’objectif de nos actions et de notre projet étant d'encourager une consommation plus respectueuse de l’environnement, il nous paraissait donc évident, autant pour les fabricants que pour la boutique et ses employés mais aussi et surtout pour les clients qui choisissent notre enseigne par respect écologique, de ne pas participer à cette journée de promotion.
L’aspect économique
Le prix de nos produits a été défini selon le coût de la matière première, le travail de nos fournisseurs et de notre équipe pour une rémunération au prix juste. Nous travaillons chaque jour pour vous offrir le meilleur rapport qualité-prix tout en valorisant nos partenaires. Gardons également à l’esprit que nos produits sont un investissement sur le long terme et qu’ils deviennent rentables au fil du temps face aux produits à usage unique.
Pour conclure
Face à ces éléments, il n’en reste pas moins que c’est toute la société de consommation actuelle qui est à revoir. La surconsommation est de plus en plus présente et les études scientifiques montrent à de nombreux égards que cela impacte directement le devenir de notre planète (et donc le nôtre). Et même si les grandes entreprises ont une part de responsabilité immense dans ce désastre, nous pouvons tous réagir afin de ne pas rester simple spectateur du déséquilibre qu’est en train de subir notre écosystème.
Chacun.e de nous peut changer sa manière de consommer. Tout commence alors par cette question : “En ai-je vraiment besoin ?”